Jour 15

“Everybody loves somebody somehow”. Après avoir ressorti le foc d’artimon, petit friction entre So et Gui pour décider du meilleur cap à suivre. Gui veut continuer dans le veine de courant qui nous pousse et rajoute deux nœuds à nos vitesses de voile. So veut descendre au Sud, Sud-Ouest pour se rapprocher des Marquises et prendre plus de vent. Solène, parce que capitaine, a, comme souvent, le dernier mot.
Toute la matinée, on réfléchit à voix haute à propos de la céremonie de passage de l’équateur qui aura lieu, si tout va bien, demain. Sur mon Wikipédia hors ligne, je lis que les cérémonies de passages de l’équateur, la plupart effectuées dans les armées occidentales, impliquaient le plus souvent des bizutages violents, où ceux qui avaient déjà traversé frappaient (avec planches, cordes mouillées, etc…) ceux qui n’avaient jamais traversé. J’imagine que plus la céremonie était douloureuse, plus les victimes étaient prêtes à devenir les bourreaux des prochains camarades ignorants qui prendraient, un jour, la mer avec eux.
On discute de la vie à bord avec So. Elle me dit qu’ils ont eu plusieurs expériences malheureuses avec des équipiers. On conclut en disant qu’avoir d’autres personnes sur un bateau, c’est un peu comme être dans une coloc de laquelle personne ne peut sortir. Alors il faut organiser l’harmonie, ou au moins l’entente cordiale, et chacun doit y mettre du sien pour que ça fonctionne.

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