Jour 2

Réveil tranquille, horizon dégagé. Pas d'orage, pas de gros nuages. Calme. Le jour coule doucement. Les enfants regardent Madagascar 2, les adultes bricolent, siestent, lisent. Le jour est calme.
Vers 16h, je constate que la canne à pêche est plus tordue que d’habitude. Je fais un bond hors du cockpit et sens qu’un poisson est là, au bout de la ligne. Je m’agite alors comme un Chuck Novice, émerveillé par la force du poisson, avant de réaliser que, rebondissant comme une bouée tractée par un speedboat, le poisson féroce est cané et que cette force que je sens n’est autre que le poids de la ligne qui traîne dans les vagues. On le remonte avec Guillaume, qui le découpe, et juste comme ça, tout simplement, et comme si la mer était un frigo, on aura du poisson à manger ce soir.

Le jour calme continue, mais la mer, bien que calme aussi, me rentre dans les tripes. J'ai le tournis, puis la vieille rengaine reprend. Je suis maladeuuuuh, complètement maladeuuuuh, mais j'essaye de le cacher, par fierté bien sûr. Ce soir, c'est moi qui cuisine, des arepas en plus, alors pas question de donner l'impression que je pourrais faillir à ma tache.
Pico de gallo, guacamole, arepas qui collent à la poêle. Le repas est prêt tard, j'ai dû aller découper un autre poisson que Guillaume avait remonté avec l'autre canne. 20h30, me dit Solène, c'est beaucoup trop tard pour les enfants, que les rituels tranquillisent. Balthazar est malade, moi aussi. On commencera néanmoins les quarts comme on aura commencé la journée : tranquilles.
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